Quelle est ta fonction au sein de l’OAFL ?
Je suis assistante sociale à l’OAFL depuis plus de 40 ans, après un court passage de quelques mois à l’institut médico-pédagogique (IMP) de Mont.
Pourquoi as-tu choisi ce métier ?
Jeune, je voulais être reporter-photographe. J’ai commencé des études en photo et une amie m’a parlé des études d’assistant social. Cela m’a plu et je me suis redirigée dans cette voie car ces études me permettaient de travailler dans une multitude de secteurs différents.
Qu’est-ce que ça t’apporte ?
Une satisfaction personnelle de faire quelque chose d’utile pour la communauté. J’aime la relation avec les bénéficiaires, les aides familiales et les collègues. Je suis fière d’être utile à travers mon métier.
Tu as été témoin de l’évolution du métier au cours de tes 40 ans de carrière. Comment était-ce ?
Au début de ma carrière, j’étais une travailleuse itinérante car j’étais en charge de 4 communes. Aujourd’hui, je ne gère plus qu’une seule commune. Au début, je n’avais pas de bureau, je passais à Nassogne ou dans les CPAS pour donner un coup de téléphone. J’étais toujours sur la route. Les horaires des aides familiales consistaient en des journées de travail de 8 heures au sein de la même famille, ce qui rendait leur gestion plus facile.
J’ai eu un bureau dans une école et ensuite dans une cave. Je suis d’ailleurs restée des années dans cette cave avec un téléphone et une photocopieuse. Les horaires étaient rédigés à la main puis recopiés pour les aides familiales et les familles. Par la suite, une secrétaire nous a rejoints et s’en est chargée. Je me vois encore écrire les adresses et coller les timbres pour les familles et les aides familiales.
As-tu une petite anecdote, un beau souvenir à nous raconter ?
Je tombe toujours en panne de voiture : pneus crevés, foudre… Et je ne compte plus les accidents ! Heureusement, depuis quelques années, ça va mieux. Mes voitures sont plus récentes et plus fiables.
Un jour, lorsqu’il était prévu que je me rende chez une dame, j’ai découvert qu’elle était coincée dans son bain depuis des heures, dans de l’eau glaciale.
Entendant ses gémissements, on a dû entrer avec l’aide d’un voisin pour pouvoir sortir cette dame de l’eau en toute sécurité.
Dernière anecdote : on a dû me réveiller en réunion ou en formation à quelques reprises.